Abandon et pratique des actes




Giovanni di Paolo

http://www.spiritualite2000.com/Archives/Arts/creches.htm

Abandon et pratique des actes


L'abandon et la pratique des actes, tous deux ils font le bien suprême, mais d'entre eux la pratique de l'acte est supérieure à l'abandon des actes.

L'abandon, ô toi aux grands bras, on a peine à y arriver sans Yoga. Paré de Yoga, le Muni arrive sans délai au Brahman.

Celui qui entretient les actes en Brahman et qui agit en abandonnant l'attache, il n'est pas souillé par le péché, comme la feuille de lotus ne l'est pas par l'eau.

Le paré de Yoga abandonne le fruit de l'acte et arrive au repos définitif, le sans-yoga par l'action de l'amour s'attache au fruit et en est enlacé.

Celui qui peut, ici-bas, avant la délivrance du corps, vaincre l'agitation qu'apportent l'amour et la colère, il est paré de Yoga, il est heureux, cet homme.

Celui dont le bonheur, le plaisir sont intérieurs, dont la lumière est intérieure, ce yogi passe au Nirvana brahmanique ; il est le Brahman.

Sens, organe interne, intellect, s'il les a domptés, l'ascète dont la pensée suprême est la délivrance et dont le désir, la peur, la colère s'en sont allés, il est délivré à jamais.

(Bhagavad-Gîtâ, Le chant du Bienheureux, Mille et une nuits, 1997, traduction de Sylvain Lévy et J. - T. Stickney, V)

 

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