Du manque au partage


Nous prenons ici un axe d'interprétation dans lequel Yahvé est un pédagogue pour l'homme, à travers son prophète qui lui sert d'intermédiaire.

1. Nous sommes d'emblée situés au cœur du sujet, à l'intérieur du désir

2. C'est le manque qui peut faire vivre le désir : sans manque, le désir s'étiole

3. La première démarche pour faire face au manque consiste à revenir à sa propre source

4. Il s'agit d'un retrait où l'homme se retrouve en face de lui-même, isolé des autres hommes

5. C'est un peu comme s'il replongeait non seulement dans une forme de spiritualité mais aussi dans son animalité primitive

6. Ici le corbeau évoque une protection mais il renvoie aussi à quelque chose de noir : celui qui se replie trop longtemps sur l'origine (source), sans prendre de distance à un moment donné, est voué à la mort

7. Il devient nécessaire de reprendre contact avec l'autre, au sens où l'autre peut-être quelqu'un qui manque.

8. C'est l'image de la veuve qui manque de tout

9. L'expérience du manque devient alors, en même temps, plus humaine et plus radicale

10. Cette expérience peut engendrer une angoisse de mort

11. Il s'agit alors d'opérer un dépassement

12. Ce dépassement, c'est le passage du prendre pour soi ou de l'enfermement dans la nécessité, au don lui-même

13. Je ne peux donner que ce que je n'ai pas

14. L'accueil du don d'un Autre va permettre le partage

15. Plus je suis dans l'accueil du don, plus je fais vivre mon désir et plus je suis humain dans mon rapport à l'autre

16. Ce qui est ici requis de l'homme c'est qu'il se situe par rapport au don de la vie : la vie, il ne peut que la recevoir

17. Etre homme en définitive, c'est accepter le manque pour tout vivre en relation avec le don de la vie, qui vient d'ailleurs

18. Il fallait aider l'homme à reprendre contact avec sa source, puis à se détacher de l'origine, pour accéder au don et, par là même, à un surplus d'humanité