Troisième temps : le sens

La violence inscrite en l'homme ne peut être déracinée

1. L'homme, comme l'éléphant, est un animal

2. Sa violence, " inscrite dans les défenses de l'éléphant ", fait partie de son animalité

3. Mais s'il dépasse l'animalité, en accédant à la sagesse et à la compassion, ne manifeste-il pas l'inutilité de la violence ?

4. C'est en tout cas ce que pense un homme envieux et avide mis en scène dans le conte

5. Il voudrait désarmer son bienfaiteur, celui qu'on appelle le roi des éléphants, pour en tirer le maximum de profit

6. Tout chez lui est défini par la recherche du profit

7. Il justifie cette attitude par sa situation de pauvreté

8. L'éléphant se laisse faire

9. Que ne ferait-il pas pour sortir un pauvre de sa pauvreté ?

10. Il n'est pourtant pas dupe

11. Mais il est aussi pédagogue

12. Il veut mettre son malheureux profiteur en face de son forfait

13. Chercher à désarmer l'autre homme pour en tirer profit, c'est détruire les fondements de la relation et donc les racines de l'humanité elle-même

14. Le conte va même plus loin : il dit qu'il détruit les racines de la création car la terre elle-même s'effondre sous ses pieds

15. Être homme, c'est être en relation avec l'autre, savoir lui faire une place en entrant dans une attitude de compassion

18. La violence, en se métamorphosant, devient une des composantes essentielles de cette humanité en devenir

19. Chercher à l'extirper c'est tout simplement contribuer à détruire l'humanité de l'homme, car métamorphoser ne veut pas dire extirper