Le fonctionnement :- Chaque point représente une étape dans le déroulement de l'action
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De la destruction totale à la recréation
1. Il y a quelque chose qui ne va plus dans le monde
2. Un élément essentiel apparemment n'a pas été intégré
3. Cet élément, c'est la force de mort
4. Cette force de mort fait défaut
5. De ce fait, la parole, caractéristique essentielle de l'homme disparait
6. Ainsi l'homme est déshumanisé
7. Sa conscience s'obscurcit : il ne voit plus rien et ne comprend plus rien
8. La vie est tarie à sa source
9. Bien plus la force de mort rejetée revient de l'extérieur (invasion des Asiatiques) en détruisant tout
10. La destruction provoque la détresse, la peur et la souffrance des hommes
11. La peur paralyse et empêche de se défendre
12. La confusion s'installe partout et l'intimité de chacun n'est plus respectée
13. Les racines mêmes de la raison sont anéanties
14. Les lois sont perverties : elles ne sont plus faites pour les habitants mais pour les envahisseurs
15. Tout est inversé : l'inférieur devient le supérieur, le bâton prend la place de la parole
16. Lorsque tout est détruit, un redressement se fait
17. La parole qui sonne juste trouve sa place
18. Cette parole a une particularité : elle a réintégré la force de mort à côté de la force de vie
19. Alors s'installe le règne de la vérité et de la justice
20. Il redonne sa place à la joie
Notes prises par Jacques Besombes pendant la séance du café
La date d'écriture de la prophétie sur papyrus
est donnée : - 1970 AV JC
Les qualificatifs attribués au Roi : " Juste de voix "
; il dirige par la parole, sont renforcés par la qualification :
vie-santé-force. " Juste de voix " signifie dans un premier
sens : juste dans le sens, le message de sa parole, mais aussi : juste dans
son corps, dans le son de sa voix.
C'est un Roi juste, mais n'y aurait-il pas INQUIETUDE chez
sa Majesté le Roi ? Il cherche quelqu'un qui lui dise des choses
DIVERTISSANTES, " de belles et bonnes paroles. Il est donc sans doute,
en manque de parole. Les fonctionnaires qui administrent le pays agissent
en " courtisans ", il y a discours, mais non-parole. Il recherche
une autre parole, quelqu'un qui lui dise autre chose. Le roi se place comme
dans un jeu, il se met en position de scribe, n'y aurait-il pas là
quelques chose de subversif ? Il est parlé de DIVERTISSEMENT mais
en même temps il y a DEPLACEMENT.
( On songe au divertissement pascalien ?) Il est rappelé aussi le
conte de Shéhérazade. L'impact de la parole le/nous secoue.
L'inquiétude crée l'ouverture. En fait, ces fonctionnaires
apportent la " parole " d'un homme de SAGESSE et d'HABILETE :
" un grand prêtre lecteur de la déesse Bastet " .
Sa Majesté est dite " juste de voix " or, on lui amène
un homme de l'écrit, qui va chercher dans les écrits anciens..
L'écrit qui est comme une semence de parole. Ils agissent en deux
temps : il y a une re-création, plutôt à nouveau que
de nouveau ! Le roi ne sait pas ce qu'il cherche. Le prophète va
lui faire choisir de parler des choses du passé ou des choses de
l'avenir. On est en présence d'un texte littéraire, mais les
oreilles fines voient venir le renversement de la situation : le Roi se
met à la place du scribe.
Il faut aller à la fin du texte pour comprendre et trouver un roi
qui va porter les deux couronnes : celle d'Horus et celle de Seth.
Si on n'intègre pas la force de mort et la violence, c'est à dire Seth, il n'y a pas de parole.
Il est nécessaire d'écouter la violence.
- La violence du RIEN qui est une violence qui nous est faite.
- Mais la mort n'est pas le RIEN.
- Le temps passé en " RIEN " dans un groupe n'est pas perdu,
il permet de prendre de la distance et de passer à la troisième
dimension, du plan à l'espace.
- Le potier enferme le vide ou le manque et avec du RIEN fait quelque chose.
- C'est l'entre deux !
- Non, c'est une dimension supplémentaire.
Dans la Bible, la violence est dans le manque, ou autrement dit, elle intègre
le manque.
Evocation du mythe scandinave du loup Fenrir:
Pour tromper sa méfiance, les dieux attachent le loup avec des liens
très fins (mais très résistants). Le loup méfiant
exige que le dieu Tyr mette la main dans sa gueule en guise de gage. Quand
le loup sent que ses liens résistent et qu'il ne peut se détacher,
il mord le dieu qui devient ainsi le " dieu manchot ".
Ceci est proche de la faute originelle.
- Le petit enfant qui pousse un cri obtient la réponse de sa mère,
vers trois ans, il s'aperçoit qu'elle ne lui répond pas forcément.
C'est à partir de cela, de cette non-réponse, qu'il va créer
son espace.
Est-ce que l'écriture intègre le manque ? N'est-elle pas un
ENRACINEMENT qui intériorise la PAROLE. ; qui créé
un espace intérieur et diffère la parole de l'autre. Elle
met la PAROLE dans la MEMOIRE. Ref : Joseph CONRAD " cur de ténèbres
:
Un narrateur raconte la descente du fleuve Congo et découvre, au
lieu de la sauvagerie locale, l'obscurité de la société
britannique.
Il y a un cur de ténèbres chez chaque homme. Y aurait-il
ici quelque chose de plus fondamental que l'dipe
Ref au film de Coppola : " Apocalypse Now ". Kurtz n'a plus de
parole Tout se dégrade parce qu'il n'y a plus de parole.
Retour au texte, ici, dans un premier temps, le peuple se dégrade
de lui-même, puis des étrangers arrivent.
On voit bien là la structure de la prophétie : on prédit
une cohorte de malheurs puis la clé est donnée à la
fin. (Jonction d'Horus et de Seth). Dans un premier temps, le prophète
décrit la décomposition d'un peuple quand la parole n'existe
pas : il n'y a plus de gouvernement.
Cette posture est courageuse, le courage de la lucidité. Mais en
même temps, il se harangue lui-même, il se dévoile à
lui-même est aux autres. Double courage ! Ce qui est difficile à
dire, c'est ce qui est le plus profond, c'est lorsqu'il n'y pas de parole.
Il se lamente sur ce qui va arriver.
On assiste à la disparition de la mémoire : " ce qui
n'aurait du jamais arriver est arrivé " .
Ref : Jacques ATTALI : " brève histoire de l'avenir ".
- Attali est-il prophète ?
- Oui : il dit ce qu'il voit.
- Non, la prophétie est une vision qui dépasse celui qui la
fait.
- Le prophète voit pour les autres.
- Est prophète, celui qui est au-dessus de l'analyse, il ne MAITRISE
PAS ce qu'il dit.
- Attali est un sociologue intellectuel. Un PROPHETE, c'est autre chose
!
- Le mot est devenu PROFANE ;
Alors le DIVIN ?
- Au lieu de " divin ", ne peut-on pas mettre " les valeurs
"?
La prophétie me tombe dessus, qu'est-ce que je vais en faire ? Elle
est TOMBEE DU CIEL !
- Le prophète peut-il être ATHEE ?
- Lacan dit qu'il n'y a que les fous qui ont quelque chose à nous
dire.
- Les prophètes citent leurs sources ;
- Toute parole est prophétique dans la mesure où elle donne
sens.
- Si je crois une parole, je lui donne sens.
Tout existe dans un espace temps donné, mais le prophète a
conscience d'un esprit supérieur non conditionné par l'espace
temps ; cf. l'expression " il va y avoir
" L'origine, la
source de la prophétie, est en dehors de l'espace temps. Une image
de ce mouvement dans l'espace temps est ce que l'on dit aujourd'hui : "
le monde se rétrécit ". C'est là une construction
dans l'espace temps : l'intégration de " l'effet papillon. "
. Dans son espace temps, le prophète est certain de ce qui va arriver.
Dans la mesure où l'on est dans la VISION, on est dans la CERTITUDE.Ce
n'est pas CHRONO-LOGIQUE. Il donne son INTUITION, pas sa PENSEE. La PROPHETIE
dit " si vous faites ceci, voici ce qui va arriver ". Il n'y a
plus d'intimité, tout est bouleversé. Le visage est sourd
et la la face silencieuse. Insistance sur l'animalité et l'on ne
connaît pas le dénouement qui surviendra. Le prophète
est distancé par rapport à ces évènements
Retour au texte : Neferty affirme : " je dirai ce qui
est devant moi, je n'inventerai rien "L.es étrangers, qu'est-ce
que cela apporte ? Si tu refuses la force de mort, elle te revient du dehors,
c'est cela les étrangers. L'inconscient, peut-être serait cette
force de mort que je refoule/refuse aussi bien au niveau individuel que
collectif. Liaison entre perte de la mémoire et perte de la parole.
Il n'y a même plus de " lamentations ".
Ref : " le conte des trois fileuses " : la MELANCOLIE vient lorsqu'on
s'appuie trop sur le passé, on perd ses repères
.
Pourquoi ? Il ne peut y avoir de mémoire, s'il n'y pas de vue sur
l'avenir. Si l'on n'a plus de mémoire, il n'y plus d'avenir et, s'il
n'y a plus d'avenir, il n'y a plus de parole. Il annonce la destruction
de la lumière et on ne peut plus entendre ! On cite l'allégorie
de l'eau, du fleuve, des canaux etc.
La première partie est une DE- CREATION intérieure.
Sont évoqués les 4 éléments : terre, eau, feu,
air, toujours en mouvement et qui provoquent les saisons. .
C'est la parole qui tient le monde dans la mesure où elle a intégré
la force de mort.
On est bien là dans un champ politique.
On pense à l'arrivée de Juifs, Neferty fait-il penser à
Joseph ? On rappelle les différentes invasions de l'Egypte. Mais
les étrangers dont on parle, ce ne sont pas les Mongols des invasions
de - 1272. Que seraient donc ces ASIATIQUES ? On est situé en -1970
AV JC, voir si ces évènements se sont produits, quels évènements
?
Discussion sur la nature tyrannique ou non du régime préexistant.
Pourquoi pas de résistance ?
Démission des " grands ". Les étrangers gouvernent.
Trop de gouvernants. Le grain est peu abondant mais le boisseau est grand.
Régime imposé par un occupant. Ce qui se passe est ce qui
est censé arriver, mais ne répond pas à ce qui se passe
réellement dans l'histoire.
Tous les codes sociaux s'effondrent. La mort est positive, à cause
d'elle on peut vivre. C'est la mort qui donne sens à la vie. N'y
aurait-il pas là une image de la folie ? La mort elle-même
n'a plus de sens, on est dans la folie meurtrière. Ref : Lévy
Strauss : " la pensée sauvage ", le bricolage, faire quelque
chose avec les moyens du bord. Toute pensée est du bricolage.
Tout est inversé. La parole n'existe plus. Ce qui est caché
pour la parole. Sans parole, on ne peut plus arrêter la violence.
Il y a là peut-être l'idée de la dictature, ou bien
celle du désordre.
Imeny ( Ameny ? ) serait le nom de AMENENEMES ou AMENEMHAT (voir notes recueillies sur l'histoire égyptienne de cette époque. )
Digression sur les élections .
Equivalence dieu/soleil
Le SOLEIL RE ne serait-il pas la charnière. Cf. la fin du texte :
les deux couronnes celle de Seth et celle d'Horus " il unira les deux
puissances ", il remet des limites On passe de l'appellation VIE SANTE
FORCE à VERITE JUSTICE.Cela apparaît avant les Grecs, la cité/
la civilisation est bâtie sur l'évitement de la haine. Il y
a un mal différent de Seth et celui-ci est chassé à
l'extérieur. C'est un travail de destruction de la violence intérieure.
Enfin il rétablit l'hospitalité aux Asiatiques cf. l'eau.
DISCUSSION en fin de séance :
- Rapport entre les mythes et l'histoire
Pour certains ce texte est historique et on y cherche un sens
- Pourquoi cette forme ?
Etienne dit qu'il choisit une vision " sémiotique " ne
voir que ce qui est dans le texte. La culture est particulière, universelle
et symbolique.
- relation entre vision, prophétie et rationalité. Il y a
autre chose qui existe et me constitue
On est en présence de différents niveaux de réalité.
- On n'est pas tous prophètes
- La parole n'est parole que si elle est prophétique.
-
- Note : UREUS : espèce de troisième il qui projette
des flammes.
Ci-dessous quelques éléments " historiques
" recueillis sur le net relatifs à la période considérée
:
Snéfrou, est le premier roi de la IVe dynastie égyptienne.
Manéthon l'appelle Sôris et lui donne vingt-neuf ans de règne.
Le papyrus de Turin lui en compte vingt-quatre ans. Il est le fils d'Houni
et d'une concubine Meresânkh Ire. On situe son règne aux alentours
de -2575 à -2551/-2550. Il épouse sa demi-sur Hétephérès
Ire qui sera la mère de Khoufou (Khéops) qui lui succède
et une autre femme, dont le nom n'est pas connu, mais dont il aura deux
enfants Ka-Néfer et Ânkhhaf.
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AMMENEMES Ier Sehetepibrê-Amenemhat Ier
Aménemhat Ier (1991 - 1962), dit Amény, fut le premier
pharaon de la XIIe dynastie
Claire LALOUETTE : " Aménemhat Ier (1991 - 1962), dit Amény,
fut le premier pharaon de la XIIe dynastie "
http://2terres.hautesavoie.net/aegypte/texte/ammene1.htm
AMMENEMES Ier . Fondateur et premier souverain de la XIIe
dynastie. Auparavant sans doute vizir du dernier pharaon de la XIe dynastie,
Montouhotep IV, dont le règne n'est pas reconnu par l'historiographie
égyptienne. Des troubles étaient-ils la cause ou la conséquence
de la tentative de changement dynastique ? En tout cas, une fois au pouvoir,
Amménémès Ier marque nettement l'avènement d'une
ère nouvelle en installant la capitale à Lisht, dans le sud
de la plaine Memphite. Il s'efforça de rétablir un ordre très
compromis par la guerre civile, rétablissant les découpages
du cadastre traditionnel, et favorisant le recrutement d'administrateur.
Il inspira dans ce but la rédaction de la " Somme " {en
égyptien Kémyt}, compilation de formulaires et de l'enseignement
de Khéty. Il consolida les frontières par des opérations
en Nubie, qu'il conquiert jusqu'à la seconde cataracte, lors de plusieurs
campagnes à la fin de son règne, en Libye et en Palestine.
Et surtout il fit construire les " murs du prince ", série
de forteresses destinées à protéger l'accès
du Delta oriental contre les infiltrations Asiatiques3, avec des garnisons
permanentes. Il reprit des relations avec la Syro-Palestine {Byblos} et
l'Égée Il est clair que ce grand effort de remise à
neuf du pays, après la Première Période Intermédiaire,
ne fut pas mené à son terme. En Moyenne Égypte, les
nomarques maintinrent les traditions aristocratiques et régionalistes
qui avaient ruinés l'Ancien Empire. La légitimité de
la nouvelle dynastie était fragile. Certes, pharaon s'employa à
la renforcer en inspirant une oeuvre de propagande, la prophétie
de Néferty. Il tenta aussi d'assurer la succession en prenant son
fils, Sésostris Ier, comme co-régent dès l'an 20 de
son règne, et cela pendant 10 ans. Rien n'y fit, à la suite
d'un complot fomenté dans le harem, il fut assassiné an l'an
30 de son règne, et enterré dans une pyramide qu'il avait
érigée à Lisht.
Bibliographie Grimal, N., Corégence et association au trône,
l'enseignement d'Amenemhat Ier, N°95, pp. 273-280, BIFAO, Le Caire,
1995.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amenemes_Ier
Le pharaon Amenemhat Ier (-1991 à -1962 selon Redford, Grimal, Arnold)
inaugure une dynastie qui restera l'une des plus prestigieuses de l'histoire
égyptienne. Premier ministre de Montouhotep IV (-1998 / -1991), le
dernier roi de la XIe dynastie, il est connu alors pour avoir mener une
expédition de 13 000 hommes au Ouadi Hammamat afin d'en extraire
les matériaux d'éternité destinés à la
sépulture de son souverain. Les rois de la XIe dynastie thébaine
avaient rétabli l'unité de l'Égypte après l'époque
d'anarchie qui avait suivi l'effondrement de l'Ancien Empire, mais leur
autorité sur le pays semble avoir été encore fragile,
car le règne de Montouhotep IV, troublé, se termine en une
obscure guerre civile. Amenemhat Ier prend le pouvoir à la mort de
ce dernier. Il doit lutter durant des années pour consolider son
pouvoir sur l'Égypte. Après l'élimination de deux rivaux
concurrents au trône, Antef et Ségerséni, le nouveau
pharaon se consacre à la réforme administrative et à
la défense des frontières. Pour mener à bien la première,
il doit composer avec les féodalités locales toujours puissantes
: il révoque les nomarques au loyalisme suspect, mais maintient prudemment
les autres à leur poste, où ils continuent de se succéder
de père en fils. Il recrute en outre de nombreux fonctionnaires subalternes
pour améliorer la gestion publique de l'Égypte. Pour écarter
le danger des incursions de nomades asiatiques aux frontières nord,
il renforce les fortifications du " Mur du Prince " commencées
par Montouhotep III. Toujours en vue de légitimer son pouvoir, Amenemhat
Ier inspire la rédaction de la prophétie de Néferty,
document censé dater du roi Snéfrou, dans lequel un mage annonce
que l'Égypte sera sauvée du chaos par un roi Amény
venu de Haute-Égypte :
" Il viendra alors un roi, venu du sud appelé Ameny, fils d'une
femme de Ta-Sety né dans Khen-Nekhen. "
Même si ce texte n'a rien de prophétique puisque les versions
les plus anciennes dont on dispose datent précisément du règne
d'Amenemhat, il indique clairement en revanche l'origine du roi :
Khen-Nekhen est une localité située dans le premier nome du
sud dont le chef-lieu était Éléphantine, Ta-Sety qui
est rattaché à sa mère, qualifie l'actuelle Nubie égyptienne
et peut se traduire par la terre de l'arc. Afin de consolider son pouvoir
il prend son fils Sésostris Ier comme corégent en l'an XX
de son règne. Amenemhat Ier est assassiné à la suite
d'un complot de harem en l'an XXX et enterré dans sa pyramide de
Licht, au sud de Memphis
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http://balancedes2terres.free.fr/article.php3?id_article=108
La politique thébaine de la XIe dynastie, qui prenait appui sur l'aristocratie foncière et les nomarques - grands feudataires locaux - négligeait les classes moyennes. L'indépendance des nomarques, héritage de la Première Période intermédiaire, entraînait une faiblesse du pouvoir central, pour peu que les ambitions régionales fussent fortes. Aussi, pour remédier à la crise, Amenemhat Ier confia la plupart des postes clé à des personnes de confiance, et nomma des nouveaux nomarques à Assiout, Cusae et Eléphantine. Conscient des raisons de la chute de la dynastie memphite et des mutations de la société égyptienne, il devait aussi mesurer la fragilité de la dynastie naissante, de sorte que son pouvoir, fondé sur une usurpation, nécessitait d'être légitimé par une propagande dont il posa les bases, et mise en place par son successeur. Ceux auxquels la dynastie eut recours, enracinèrent la légitimité d'Amenemhat Ier dans la tradition. Ils imaginèrent une pseudo-prophétie dont le rédacteur présumé était un devin nommé Néferti, vivant sous le règne du roi Snéfrou. Selon les termes du mage, l'Égypte serait sauvée d'une période de désordre par la main d'un homme venu du sud, nommé Ameny, nom dans lequel on pouvait reconnaître le nom du réformateur de la XIIe dynastie
Vraie ou fausse prophétie ? A la lecture de ces extraits,
on peut penser que la prophétie dite de Nepherty serait bien un texte
politique écrit à posteriori à l'instigation d'Ameny
ou de son successeur Sesostris . A mon avis, cela n'enlève rien à
l'intérêt de notre lecture, à la richesse de nos commentaires,
ni à l'analyse du texte faite par Etienne. L'ensemble me paraît
conserver intact sa fécondité. Il décrit en effet,
un ensemble de faits apparemment réels qui aboutit à la désintégration
de la société. D'autre part, il est bien construit sur le
modèle du texte prophétique et en présente bien la
structure.
Jacques BESOMBES LE 28/04/2007