Le secret des secrets




Un messie doit venir

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Le secret des secrets


Ce secret des secrets, je te le déclarerai, à toi qui es sans malveillance. C'est la connaissance qu'accompagne le discernement. Quand tu la connaîtras, tu seras affranchi du mal.

C'est moi qui tissai le monde tout entier sans manifester mon corps ; en moi se tiennent tous les êtres, ce n'est pas moi qui me tiens en eux.

En moi ne se tiennent pas les êtres. Vois mon union souveraine. Je soutiens les êtres sans me tenir dans les êtres. Aussi mon Soi fait les êtres.

De même que dans l'espace se tient éternellement le vent, allant partout, immense, ainsi tous les êtres se tiennent en moi. Retiens-le.

C'est par moi et sous mes yeux que la nature est rendue mère du monde tant mobile qu'inerte, voilà la cause, Kaunteya, par quoi le monde se déroule.

Ils me méprisent, les fous, quand je m'incarne dans l'humanité, ceux qui ne connaissent point mon être suprême qui est le seigneur suzerain des êtres.

Mais les magnanimes, Pârtha, qui se fondent sur moi en tant que nature divine, ils m'adorent sans penser ailleurs, car ils savent l'origine des êtres, l'impérissable.

Le père de ce monde, c'est moi ; la mère, l'ordonnateur, l'aïeul, l'étude, la lustration, la syllabe Om, le Rik, Sâma et Vajur aussi.

Je rayonne, je tire à moi la pluie et je la lâche, et l'Immortalité même et la mort, l'être et le non-être, c'est moi, Arjuna.

Dévot aux dieux, on va aux dieux ; dévot aux Mânes, on va aux Mânes ; dévot aux démons, on va aux démons ; qui m'adore, il va à moi.

Je suis le même pour tous les êtres. Je n'aime ni ne hais, mais les dévots qui m'adorent, ils sont en moi, je suis en eux.

Car, pourvu qu'on s'appuie sur moi, Pârtha, fût-on même de mauvaise naissance, Femme, Vaïsha ou Shûdra même, on passe à la carrière suprême.

(Bhagavad-Gîtâ, Le chant du Bienheureux, Mille et une nuits, 1997, traduction de Sylvain Lévy et J. - T. Stickney, IX)

 

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