Les grands compositeurs américains
Gershwin
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Les grands compositeurs américains
Les Folkloristes
Gottschalk - un ami de Berlioz - semble être
le premier compositeur à utiliser des motifs et rythmes noirs, alors
que Foster (1826-1864, auteur de Oh Suzannah, des
Old Folks At Home), Root, Henry Clay Work, D. Emmett (1815-1904,
père du célèbre et poignant Dixie) jouissent encore d'une
juste notoriété.
Mac Dowell (1861-1908) qui sut acquérir
une belle notoriété, s'intéréssa, lui, aux thèmes
indiens (Suite indienne) suivi par Gilbert (Indian
Scenes), et surtout Cadman (1881-1947) qui en inséra
dans des oeuvres symphoniques et même des opéras. Carpenter
(1876-1951) exploita volontiers le jazz dans ses partitionns. Shepherd
écrivit : Fantasia on Down East Spirituals.
George Gershwin
Les jugements les plus contradictoires ont été portés sur
George Gershwin (1898-1937) qui fut à peu prés le seul à
réaliser la conciliation optimale entre intentions et syntaxe afro-américaines
d'une part; de l'autre, style et parure symphonique légués par
le classicisme européen. Certain musicologues le lui ont reproché.
Pour d'autres, Gershwin est un musicien authentique, qui a "exprimé
des idées neuves d'une façon neuve" (Schönberg).
En fait, plutôt aiguillé par une intuition géniale que nanti
d'un métier à toute épreuve, servi par son évidente
facilité mélodique, son originalité harmonique et ses dons
d'orchestrateur, Gershwin eût le mérite de sortir de l'ornière
la musique de son pays.
L'audience qu'il obtint et la descendance qu'il engendra témoignent de
l'efficience de son entreprise. Ses meilleures oeuvres demeurent "Rhapsody
in Blue", dont la fraîcheur juvénile, la spontanéité
et la vitalité sont irrésistibles, ainsi que "Porgy and Bess",
drame d'une facture franche, d'une sensibilité directe et prenante, premier
opéra populaire américain. Gershwin travailla souvent avec son
frère Ira, auteur de nombreux Textes.
Les Européistes
Pour eux le folklore ne saurait fournir un matériau suffisant. Ils préfèrent
enraciner leur musique dans la pensée des maîtres classiques.
Certains d'entre eux sont nés en Europe, la plupart y ont accompli leurs
études. Nadia Boulanger, Darius Milhaud, Hindemith
et Igor Stravinsky (1882-1971) sont les principaux formateurs.
La production intéressante et variée de Paine (1839-1906) subit l'influence allemande, tandis que Loeffler s'inspira de la musique française. Quant à Griffes (1884-1920), il appartint successivement à plusieurs écoles (allemande, russe, française) et, malgré une personnalité insuffisamment dégagée à sa mort, se place fort honorablement.
Walter Piston (1894-1976) qui a travaillé à Paris, d'abord séduit par le jazz, s'est peu à peu abrité derrière un conservatisme assez académique. Roger Sessions (1896-1996) s'inspire de nationalités et de styles divers, pour écrire une oeuvre cependant plus personnelle que le précédent. Parisien d'adoption et ami du "Groupe des Six", Virgil Thomson (1896-1989) a abordé beaucoup de genres, toujours avec la même sincérité (opéra célèbre: "Quatre Saints en trois actes" Four Saints In Three Acts ).
Après une culture qu'on pourrait qualifier d'internationale, Lee Finney a versé dans le dodécaphonisme. Évolution lente mais sure aboutissant à des ouvrages très mûris: ainsi se caractérise la carrière d'Elliot Carter (né en 1908); son Quatuor n° 2 est son chef-d'oeuvre.
Samuel Barber (1910-1981) prétend concilier un héritage classico-romantique auquel il attache du prix, avec les impératifs qu'imposa l'évolution de ses dernières années: sa musique, puissamment structurée, est souvent âpre et tendue; son "adagio pour cordes" (extrait et arrangé d'un quatuor) est devenu célèbre.
Norman Dello Joio (né en 1913) écrit
une musique équilibrée et de haute tenue. Lukas
Foss (né en 1922) est connu par ses opéras, ainsi que ses
concerto de piano très prisés d'Arthur Rubinstein.
http://www.usa-decouverte.com/culture/musique/compositeurs_1.html