Méthode d'analyse des mythes

Les éléments du modèle :

La croix,
qui représente la structure
Les diagonales,
qui introduisent la mobilité
Les neufs points,
qui représentent les extémités de chaque ligne et le centre

Le fonctionnement :

- Chaque point représente une étape dans le déroulement de l'action ou du récit.
- Le déroulement chronologique commence en 1 et se termine en 9.
- Les deux extrémités de chaque ligne sont en opposition. L'opposition représente le plus souvent une différence, qui marque la progression, plutôt qu'une contradiction radicale.
- Le sens émerge au fur et à mesure de la progression.

Grille d'analyse de Daniel dans la fosse aux lions

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Premier temps : la structure

8

DANIEL SORT VAINQUEUR DE L'ÉPREUVE SOUS LES YEUX DU ROI, QUI ACQUIERT LA FOI EN YAHVÉ : IL SORT VIVANT DE LA FOSSE AUX L

1

DANIEL REFUSE D'ADORER LE SERPENT QUI EST UNE IDOLE : IL VEUT MONTRER QU'IL A POUVOIR SUR LA VIE DE CETTE IDOLE

 

7

DANIEL MANGE LA NOURRITURE DE DIEU ET S'EN TROUVE RÉCONFORTÉ

2

LA NOURRITURE PRÉPARÉE PAR DANIEL POUR LE SERPENT

 

 

9

LES OPPOSANTS À DANIEL PRENNENT SA PLACE DANS LA FOSSE AUX LIONS : ILS SONT DÉVORÉS

 

 

6

LA NOURRITURE ENVOYÉE À DANIEL PAR YAHVÉ (SON ANGE)

 

 


3

L'IDOLE DÉTRUITE : LE SERPENT MANGE LA NOURRITURE DE DANIEL ET MEURT

 

 

 

5

LES BABYLONIENS REFUSENT DE NOURRIR LES SEPT LIONS, QUI SONT DANS LEUR FOSSE AVEC DANIEL, PENDANT SIX JOURS : ILS PENSENT QU'ILS ONT POUVOIR SUR LA VIE DE DANIEL LE CROYANT

 



4

 L'AFFRONTEMENT DE DANIEL À LA MORT : IL EST JETÉ PAR LES BABYLONIENS RÉVOLTÉS CONTRE LUI DANS LA FOSSE AUX LIONS

Deuxième temps : les images

8

DANIEL VAINQUEUR DE L'ÉPREUVE,
LE ROI QUI DEVIENT L'ALLIÉ DE DANIEL DANS LA FOI,
DANIEL QUI SORT DE LA FOSSE


1


LE SERPENT ADORÉ,
DANIEL QUI REFUSE D'ADORER L'IDOLE

 

 

7

DANIEL QUI MAGE ET QUI VIT,
YAHVÉ GLORIFIÉ

 


2


LA NOURRITURE DE MORT PRÉPARÉE PAR DANIEL POUR LE SERPENT ADORÉ

 

 

9

LES OPPOSANTS À DANIEL JETÉS DANS LA FOSSE,
LES OPPOSANTS DÉVORÉS

 

 

6

 LA NOURRITURE DE VIE ENVOYÉE PAR YAHVÉ

3

LE SERPENT QUI MANGE ET QUI MEURT,
L'IDOLE DÉTRUITE

 

 

5

LES BABYLONIENS QUI REFUSENT DE NOURRIR LES 7 LIONS,
LES LIONS AFFAMÉS,
DANIEL EXPOSÉ À LEUR FÉROCITÉ

 


4

 LES BABYLONIENS RÉVOLTÉS,
LE ROI QUI CÈDE,
DANIEL JETÉ DANS UNE FOSSE AVEC SEPT LIONS

Troisième temps : le sens

8

DANIEL LE CROYANT SORT VAINQUEUR DE L'EPREUVE DE LA VIOLENCE ORIGINELLE ET DE LA MORT ; SA VICTOIRE EST SOURCE DE FOI POUR LES AUTRES


1

DANIEL, LE CROYANT, REFUSE D'ADORER LE SERPENT, QUI REPRESENTE LA VIOLENCE ORIGINELLE

 

7

LA VIE DU CROYANT DÉPEND DE LA PUISSANCE DE YAHVÉ, PORTEE PAR SA PAROLE

 


2

C'EST LA CROYANCE DES HOMMES, QUI CONSTITUE LA PUISSANCE DE L'IDOLE ET QUI DONNE A LA VIOLENCE ORIGINELLE UNE PLACE PRIMORDIALE QU'ELLE N'A PAS

 

9

CEUX QUI METTENT LEUR FOI DANS CETTE IDOLE QU'EST LA VIOLENCE ORIGINELLE SONT VOUÉS À LA MORT

 

6

C'EST LA FOI EN YAHVÉ, CONSIDERE COMME UN ÊTRE DE PAROLE, QUI CONSTITUE LA FORCE DU CROYANT


3

LA VIE DE L'IDOLE VULNÉRABLE ET LA DIMENSION DESTRUCTRICE DE LA VIOLENCE ORIGINELLE DÉPENDENT DES HOMMES IMPUISSANTS

 

5

LES BABYLONIENS IDOLÂTRES CHERCHENT A FAIRE DE DANIEL, LE CROYANT, LA VICTIME DE LA VIOLENCE ORIGINELLE, QU'IL REFUSE DE SACRALISER


4

DANIEL LE CROYANT EST SOUMIS À L'ÉPREUVE DE LA VIOLENCE ORIGINELLE ET DE LA MORT, DE LA PART DES HOMMES IDOLÂTRES

 

De la violence originelle à la parole de Yahvé

1. Le serpent est à l'origine

2. Il représente la violence originelle

3. Cette violence originelle est sacralisée dans l'idole

4. L'idolâtre est aliéné par l'origine dont il ne veut pas décoller

5. Il s'enferme dans la violence et la mort

6. Yahvé n'est pas simplement à l'origine, il est aussi à la fin

7. Il invite à aller de l'origine à la fin, comme la vie elle-même

8. Porteuse de vie, sa parole nourrit le croyant

9. Le croyant se détache de l'idole fixée sur l'origine

10. Il s'adresse à un Être de parole, qui lui répond

11. La parole rend la violence originelle sans effet car elle porte le croyant au-delà de cette violence originelle et de la mort

12. L'idolâtre, qui n'est pas dans la parole, est victime de la violence originelle sacralisée, qu'il ne peut dépasser


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