Le mahâsiddha maitrîpa





Tapis qui flottent sur la surface de l'eau

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Le mahâsiddha maitrîpa

Maitrîpa était un pandit, un érudit de la grande université monastique De Nâlandâ, près de Bénarès. Il avait reçu pleine ordination de bhikshu et gardait scrupuleusement ses deux cent cinquante-trois vœux.

A un moment donné, il reçut du mahâsiddha Shawaripa, les instructions du vajrayâné ; par leur pratique, il atteignit un haut degré de réalisation. Plus tard, il prit femme et se mit à boire tout en continuant à vivre au monastère. Lorsque le maître de discipline faisait les tournées d'inspection de routine, et que Matrîpa était avec sa conjointe en train de boire dans sa cellule, par ses pouvoirs il transformait sa femme en sa ghanta (cloche rituelle), et sa bière en un bol de lait de sorte que le maître de discipline ne voyait rien de spécial. Mais, un jour, pris de vitesse par l'inspection, il fut surpris buvant avec elle : "Quiconque brise les vœux et la règle du monastère doit partir", dit le maître.

Il fut donc chassé et n'emporta avec lui qu'une peau qui lui servait de natte, et sa canne de bambou. Se dirigeant vers les berges du Gange, il posa son tapis sur l'eau, s'assit dessus avec sa conjointe, et ils partirent en pagayant avec sa canne. A ce moment, tous les moines qui l'avaient exclu réalisèrent qu'il était un mahâsiddha et rendirent hommage à sa réalisation.

Maitrîpa fut ultérieurement un des maîtres de Marpa Le Traducteur ainsi que de Khyungpo Neljor.

Kalou Rinpoché, La voie du Bouddha, Points Sagesses, 2010, p. 372-73.

Mots-clé : degré de réalisation, mahâsiddha (Groupe de quatre-vingt-quatre ascètes bouddhistes indiens, Grands Accomplis dans les pratiques du Vajraya-na, qui vécurent du VIIe au XIIe siècle. )

 

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