Le fonctionnement :- Chaque point représente une étape dans le déroulement de l'action
ou du récit. |
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9 - La mère a construit un cénotaphe
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6 - La colère du khalife
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La malveillance du khalife jaloux se heurte à la bienveillance de Séduction, de Ghânim et de sa mère
1. Le khalife est persuadé de la culpabilité de Ghânim
2. Il veut mettre la main sur lui
3. Séduction sait que Ghânim n'est pas coupable : elle est comme la main de la providence sur lui et le protège
4. Elle imagine un stratagème : elle le transforme en serviteur noir, qui s'échappe sans susciter la méfiance
5. Elle utilise la bienveillance complice du vizir pour mettre les biens de Ghânim en lieu sûr
6. Séduction accepte d'être livrée en otage
7. Elle prend ainsi la figure de la victime innocente, transformée en sauveur
8. Le khalife, amoureux et jaloux, veut l'oublier : il la tue symboliquement en l'enfermant dans la Tour des Ténèbres, c'est-à-dire aussi dans l'inconscient
9. La traque du présumé coupable se poursuit à Damas
10. Jusque dans la maison de la mère
11. Mais, à la place de Ghânim, il y a un cénotaphe : le coupable doit être mort
12. En fait, l'innocent échappe à la colère de celui qui est enfermé dans le mensonge
13. Il faut remarquer que le cénotaphe de Damas fait face au mausolée de Baghdad
14. Il n'y a pas seulement la jalousie de la rivale qui peut tuer : il y a aussi l'amour possessif de la mère
La force de l'amour face à une parodie de l'amour
Un dysfonctionnement de l'amour qui entraîne
un dysfonctionnement de la société
L'attitude du khalife manifeste en grand le mal dont souffre
la société. C'est l'amour lui-même qui est atteint à
sa source.
- Au départ une erreur dans la conception de la femme : elle est
fondamentalement un être mensonger qui va tromper l'homme
- Cette attitude engendre la peur d'être trompé par la femme
- L'homme s'enferme alors dans la toute-puissance
- L'amour se transforme en appropriation de l'autre
- Il emprisonne
- Il finit par détruire
- Il tend à s'identifier à la Loi
- L'amour réel devient impossible
La force de l'amour s'oppose au dysfonctionnement de l'amour
La force de l'amour va surgir de la femme qui est enterrée
vivante.
- C'est par un retour à la racine du dysfonctionnement de l'amour
que celui-ci pourra retrouver sa force
- La femme, qui prend ici la figure de Séduction, est enterrée
vivante
- Elle ne peut être déterrée, au départ, sans
une initiative de l'homme, qui est représentée par Ghânim
- Ensuite la force de l'amour va pouvoir agir par la femme (Séduction),
qui va libérer l'homme (Ghânim et le khalife) et les autres
femmes (la mère et la sur de Ghânim)
- L'amour ici n'est plus dans la toute-puissance et l'appropriation de l'autre
- Il agit dans le respect de l'autre (Séduction respecte Ghânim
qu'elle aime et le khalife lui-même, pourtant destructeur de l'amour)
- Et dans la prudence
- Il protège (Ghânim et ses biens)
- Rétablit la confiance en l'autre
- Libère l'autre
- Il est prêt à affronter la mort pour faire émerger
la vérité et libérer l'autre
- Fondamentalement la libération va passer par une nouvelle prise
de conscience
- La femme n'est pas fondamentalement le personnage trompeur dont il faut
avoir peur
- Elle est une actrice indispensable dans la libération de l'homme
(être masculin et aussi être générique)